Lors de la législature précédente (Di Rupo 1er), le gouvernement avait décidé de baisser temporairement la TVA sur l’électricité de 21 à 6% afin d’éviter un saut d’index et de voir les salaires augmenter.
Dans le phrase précédente, le mot important est “temporairement” car, depuis que le PS est dans l’opposition et le retour à 21% ceux-ci blâment la coalition actuelle d’avoir renié une promesse du MR de ne pas y toucher. Problème, en Belgique un parti n’est jamais seul à gouverner et doit composer avec d’autres partenaires dont les priorités sont autres que les siennes.
Et voilà que les élections fédérales reviennent et que le PS belge ressort du bois avec cette demande de baisse de la TVA. Or, quand on analyse de quoi est composé le prix du MWh (voir l’image ci-dessous) on se rend rapidement compte que la TVA est une goutte d’eau dans la mer et que cette baisse ne représenterait que quelques euros.
Car le prix de l’électricité est principalement composé des frais de réseaux (transport, intercommunales…) et la TVA représente au final qu’un cinquième de ce que l’utilisateur paye au final.
Par contre, quand on regarde un peu plus loin dans le fichier, on remarque que les frais de réseaux sont d’une inégalité faramineuse suivant l’intercommunale qui s’occupe de la distribution dans votre commune.
Comme on peut le voir dans le tableau ci-dessus, les prix peuvent aller du simple au double pour un même produit comme par exemple entre ORES Mouscron et ORES Est (en plus c’est le même intercommunale mais une entité différente) ou entre Gaselwest et RESA dont le prix de location du compteur est 5 fois supérieur.
Donc si j’étais Ahmed Laaouej et le PS, j’essayerais plutôt de m’attaquer aux différences de frais de distribution et de location qui représentent quand même 55% du prix total de la facture et qui serait bien plus efficace pour augmenter le pouvoir d’achat que la baisse de TVA. A bon entendeur…